Comment sommes nous devenus libertin ?
Tout est de ma faute !
J’avais depuis quelques années ces fantasmes en tête : mélangisme, triolisme, échangisme, voyeurisme etc…
Sans être une obsession, je me demandais comment essayer, comment savoir si on est prêt ou pas. Et surtout comment partager cette curiosité…
Un été nous avions prévu d’aller en Espagne. Sur la route j’ai proposé à ma compagne de faire une halte au Cap d’agde.
(on dit simplement le Cap dans le milieu)
J’avais trouvé un reportage sur le net. Le reportage bien racoleur sur les libertins du Cap. Promesse de sexe sur le petit écran = belle érection d’audience. Ma femme pensait que le reportage exagérait, que ça pouvait pas être comme ça (vu que rien n’était montré, seulement décrit ou décrié).
Nous sommes aller voir par nous même.
Au Cap il y a un village naturiste, mais depuis plusieurs années ce sont les libertins qui font tourner le business.
Une bonne dizaine de boites libertines, des boutiques de lingeries, des sex-shops tous les 20m et la plage…
En journée, si on fait pas attention, on croise des gens à poil comme dans n’importe quel camp nat.
Le soir, les naturistes se couchent (et essayent de dormir), les libertins eux, s’habillent (de pas grand chose) et sortent.
Paradoxalement on s’habille dans ce village naturiste. N’étant pas naturiste, m’habiller pour sortir n’a pas été un problème
Le premier soir, nous sommes allés boire un verre en terrasse d’un bar pour regarder passer les gens.
Spectacle !
Franchement, passée une certaine heure, faut coucher les enfants. Ma femme n’en revenait pas de voir les différentes tenues.
De la mono-ficelle à la combinaison latex intégrale, tout le répertoire vestimentaire défile dans le quartier.
Toutes les femmes, quasiment, sont habillées sexy, voir très sexy. Les
hommes c’est plus classique, et comme c’est un camp nat, on n’échappe
pas à celui qui ne porte qu’un t-shirt et ses sandales ! Ce dernier a du
mal à se fondre dans le paysage…
De retour à l’hôtel, nous n’arrêtons pas d’évoquer les différentes tenues croisées ce soir là. Ma femme me dit que jamais (lol) elle n’oserait s’habiller de la sorte. Elle n’en revient pas de voir des femmes (et de toute morphologie) déambuler en tenue qu’elle imaginait plus réservées à la chambre conjugale ou au porno.
Le lendemain, je lui propose qu’on aille à l’après-midi mousse du
Glamour. Cette boite de nuit dispose d’un espace en plein air, fermé,
qu’elle ouvre de 14h à 19h. Réservé au couple. 20€ l’entrée.
Passée l’entrée nous nous retrouvons dans un lieu que je qualifierais de paradisiaque par son ambiance.
Entouré par de hautes palissages, le lieu se divise en deux parties : D’un coté des lits, des banquettes, à l’ombre ou pas, un grand bar, un grand jacuzzi. Plein de capotes sont à disposition. De l’autre un DJ fait vibrer les corps.
Au dessus de la piste de danse, de la mousse coule de temps en temps.
Difficile de ne pas paraître surpris par le lieu. Beaucoup de gens baisent sur les lits, d’autres discutent un verre à la main. D’autres dansent.
Il fait beau.
Nous sommes alors allés dans la mousse. Et je dois préciser qu’en plus d’être débutant, nous sommes un peu timides. Donc si comme nous vous ne savez pas par où commencer voici comment ça s’est passé.
Nous avons dansé dans la mousse, face à face.
C’est doux, sensuel.
Dans ce brouillard de bulles, des mains se baladent. On se laisse caresser (ou pas). On caresse (ou pas).
Tous les gestes sont amicaux. Repousser une main trop indiscrète est facile.
Le premier dépucelage de notre libertinage a été de peloter, des
inconnu(e)s dans la mousse. Il est possible que nous ayons fait d’autres
caresses mais je ne sais plus si c’est ce premier jour ou le lendemain…
La mousse est vraiment l’endroit idéal pour s’initier. Tout le monde
étant nu, il n’y a pas de repère sociaux culturel. Tout le monde est sur
ce point au même pied d’égalité. Ensuite il est très facile de fuir, de
repousser, de dire non.
Simplement danser face à face l’un contre suffit à bien indiquer que c’est fermé.
Il n’y a pas le risque de l’engagement d’une première rencontre, même
pas besoin de dire que y’a pas feeling. Ça n’empêche pas de donner ou de
recevoir une petite caresse sur l’épaule ou la fesse. Pas de réaction ?
Ils n’insistent pas.
Chacun fait comme il veut et tout le monde respecte ça. En tout cas nous n’avons vu personnes mal se comporter.
Une fois sortis de la mousse en passant par la douche pour retrouver
une apparence normale, nous avons bu un verre en regardant des couples
se mélanger.
Nous avons trouvé un petit coin pour s’emboiter. Les endroits pour
s’asseoir ou poser un verre n’étant pas nombreux. Des gens sont venus
s’installer à coté de nous. J’ai pensé qu’ils allaient tenter
l’incruste. Non. Ils nous ont jeter un coup d’œil de temps en temps,
avec un simple sourire de gens qui sont content d’être là. De notre
coté, nous avons beaucoup apprécié de n’avoir pas été dérangé. Aucun
regard pesant, aucun attroupement autour de nous. Si vous ne le
souhaitez pas, par votre attitude, personne ne prêtera attention à vous.
Ici, tirer un coup est aussi naturel que de boire un verre.
Vous l’imaginez comment le paradis ?
Nous y retournons tous les étés.
PS : Si vous êtes loin du Cap, des clubs libertins organisent aussi des soirées mousse. L’idéal étant une soirée mousse réservée au couples pour débuter.
