Ce qui nous excitent dans nos jeux sexuels, c’est l’ambiance, voir, être vu, et aussi ressentir le plaisir que prend son partenaire.
Nous avons été invité il y a quelques temps à une soirée privée d’une quinzaine de couples. Les organisateurs nous avaient prévenus : Les participants seraient très orientés 2+2, mais que rien n’était obligatoire.
Qu’est ce que le 2+2 ? C’est une pratique libertine qui va plus loin que l’échangisme.
Si on prend par niveau d’engagement nous avons :
– le côte-à-côtisme : relation sexuelle en présence d’autres personnes/couples (aucun contact)
– le mélangisme : relation sexuelle à coté d’autres couples (échange de caresses : pas de pénétration hors couple)
– l’échangisme : relation sexuelle avec un autre couple (ou plus) et échange de partenaire.
– 2+2 : échange de partenaire dans 2 pièces différentes.
Vous suivez ?
Le 2+2 n’était pas notre tasse de thé. On s’est tout de même dit qu’il fallait qu’on aille voir…
La fête se déroulait dans un hôtel particulier. Le lieux avait un sacré cachet.
Nous avons été reçu comme des rois. Huîtres, Champagne et autres mets de qualité étaient à disposition.
Un grand canapé ornait le salon, dans toutes les autres pièces des lits.
Nous avons facilement discuté avec d’autres couples. Et conformément
aux anti-conformistes que nous sommes, nous avons évoqués nos diverses
expériences, ce que l’on recherchait et ce qui nous avait emmené à
sortir des sentiers battus.
Début de soirée normal. Chacun se jauge, recherche le feeling pour aller plus loin ou simplement regarder.
Au bout d’un moment nous avons remarqué que des gens disparaissaient discrètement (ou pas). La femme de l’un partait avec l’homme d’une autre. Comme ça, sans plus de formalité.
C’est un peu comme si vous étiez en soirée dansante, que quelqu’un qui avait envie de danser, vienne vous prendre la main et vous invite sur la piste. En général, et au moins par politesse, vous allez faire quelques pas.
Ce soir là, c’était dans ce style, sauf que personne ne dansait…
Pour moi et pour nous, ça été un choc. On ne se voyait pas se quitter
pour aller coquiner. On est resté collé pendant tout l’apéro.
Avec le recul, on en rit beaucoup maintenant. Mais ce soir là, nous
n’étions pas à l’aise. On craignait qu’une chose : que l’on vienne nous
chercher, que l’on vienne nous séparer.
Les libertins avec qui nous étions l’on très bien compris et ont totalement respecté notre choix sans que nous ayons besoin de le dire. C’est ça être libertin. Respecter les désirs des autres. Chacun est libre, aussi, de ne pas participer.
Nous avons pu discuter du concept avec un homme resté seul. Nous
trouvions cela particulièrement épatant qu’il puisse laisser partir sa
femme sans savoir/voir ce qu’il se passait.
Pour lui et comme pour les autres adeptes du 2+2, c’est accepter de
laisser une totale liberté à son partenaire. Si il/elle veut se faire
plaisir avec d’autres personnes, dans une autre pièce, il/elle peut y
aller. Sacré niveau d’acceptation !
Les couples rencontrés ce soir là, semblait en effet vivre ainsi cette séparation.
De notre coté, nous avons l’impression que le 2+2 est un adultère consenti.
L’un prend du plaisir sans l’autre. Sans sa présence.
Nous avons mis un certain temps à nous remettre de cette sortie. Nous ne pensions pas être aussi hermétique à cette pratique.
Avec le temps, nous en rediscutons. Nous en sommes au point ou nous pouvons se séparer quand l’un veut faire une pause, aller boire, manger un morceau. Mais nous commençons nos ébats ensemble à porté de main.
Et c’est comme ça que nous en tirons un maximum de plaisir.
Source image : http://piratesourcil.blogspot.nl/2011/05/une-histoire-dechangisme.html
